basses qui font vibrer son âme. sourire carnassier placardé sur les pulpeuses, bâton de nicotine qui s'en échappe, suivi de sa fumée résiduelle. le froid hivernal lui mord une nouvelle fois les joues et il ne s'attarde pas plus longtemps à l'extérieur de l'établissement. retrouve la chaleur intérieure, se faufile entre les corps qui s'échauffent sur la piste de danse. lieu fréquenté depuis plusieurs années. si celles-ci se ressemblent, les visages sont souvent différents, tout comme ses propres traits. caméléon qui se camouffle dans la masse, pour éviter qu'on le reconnaisse, mais surtout pour éviter qu'un membre de l'ordre ne le reconnaisse trop facilement.

ce soir il chasse. sens aux aguets à la recherche d'un âme à subjuguer, à charmer. les derniers essaies ne furent point concluant pour le renard. habiles qui agrippent ce nouveau verre commandé, porté aux lippes tandis que les prunelles analysent la foule. et elles s'arrêtent sur ce visage qu'il remarque pour la première fois. fronce légèrement les sourcils lorsque le doute s'installe dans son esprit. sensation de déjà-vu, désagréable, et il n'arrive toutefois à faire de la lumière sur la situation. préfère s'avancer après avoir terminé son verre d'une traite, à serpenter entre les gens pour atteindre sa proie. excuse me... would you care for a dance, miss? la main s'est délicatement posée contre son épaule, mots susurrés à l'oreille pour qu'elle les entende à travers la musique bien trop forte. il lui fait grâce d'un sourire charmeur lorsqu'il se redresse, attrapant la main de la belle pour la faire tourner sur elle-même, sans attendre la réponse. i cannot ignore the prettiest flower in this place. qu'il ajoute lorsque les prunelles se croisent de nouveau, encore bien trop confiant face à la situation. il n'avait jamais eu peur de se piquer sur les plus belles roses.